Prévu dans le cadre du renforcement des capacités des producteurs,  la mise en place des champs école est en passe de devenir une pratique courante pour les riziculteurs qui, accompagnés par le Projet VIVA BENOUE, cherchent à approfondir leurs connaissances sur le processus de développement des plantes et ce jusqu’à la récolte. 

Cette approche leur permet d’expérimenter différentes variétés de riz en fonction de critères tels que la productivité, la résistance aux maladies et la précocité. Récemment, la FAO a apporté son soutien  à notre Projet en envoyant des délégués et des étudiants observer ces champs école et partager des connaissances précieuses, directement avec les riziculteurs.

Pour améliorer la production, il faut bien sélectionner les variétés 

Le processus de sélection des variétés dans un champ école se fait d’une manière méticuleuse. Si les riziculteurs ont l’opportunité de tester différentes variétés de riz provenant de différentes sources telles que les instituts de recherche et les entreprises agricoles, il n’en demeure pas moins qu’ils sont encouragés à choisir  soigneusement leurs variétés en fonction de critères spécifiques. En expérimentant sur le terrain, ils peuvent observer les performances de chaque variété en termes de rendement, de robustesse face aux maladies et du temps nécessaire pour atteindre la maturité. Cela leur donne l’occasion  de tester de nouvelles variétés et de déterminer celles qui conviennent le mieux à leur environnement spécifique. De plus, ces riziculteurs peuvent apprendre de l’Ingénieur agronome du Projet VIVA BENOUE, Maurice GANDEBE, les dernières techniques de culture et de gestion des maladies.

Bien qu’étant encore à leur phase expérimentale, les champs école initiés par VIVA BENOUE font déjà parler d’eux. La récente visite de la FAO à GOUNOUGOU, avec des délégués de l’agriculture et des étudiants aura davantage galvanisé les riziculteurs de ce périmètre rizicole. L’objectif de cette visite de l’illustre institution du Système des Nations-Unies était de montrer comment ces champs école contribuent au développement agricole local et à la sécurité alimentaire des populations.

 Les participants ont pu observer directement les différentes variétés de riz cultivées ainsi que les techniques agricoles utilisées par les agriculteurs locaux. Ils ont pu  partager leurs connaissances et leurs expériences directement avec Odile KAREKEZI experte internationale en champ école, Fidèle KENGNE, chargé des  politiques agricoles à la FAO et des étudiants intéressés par l’agriculture. Cela a favorisé des échanges d’idées sur les pratiques agricoles efficaces.

La mise en place des champs école, animés par Maurice Gandebe expert agronome du Projet VIVA BENOUE, apporte chaque jour une plus – value inestimable aux riziculteurs, en leur offrant un espace pour expérimenter différentes variétés de riz et pour améliorer leurs connaissances sur le développement des plantes. Ils observent en outre le cycle de vie du riz et identifient les meilleures pratiques agricoles pour maximiser les rendements. La FAO, en envoyant cette mission, a permis d’amplifier cet impact en favorisant l’échange d’expertise et en renforçant les liens entre les riziculteurs, les Associations des Usagers de l’Eau et ces visiteurs. Grâce à cette approche, les riziculteurs pourront continuer à améliorer leur production de riz et à adopter des méthodes culturales plus durables et plus efficaces.

Les champs école offrent donc aux riziculteurs de nombreux avantages. Ils favorisent l’utilisation durable des ressources naturelles en promouvant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement telles que l’utilisation rationnelle des engrais et l’économie de l’eau. Le développement agricole local et mondial ainsi que la sécurité alimentaire durable passe certainement par là.